Les émissions mondiales du transport maritime présentent de nouveaux défis et des solutions émergentes à travers la Nouvelle-Zélande

Le 5 août 2024

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Par Daniel Ranger, géomètre de marine, Nouvelle-Zélande

Les émissions mondiales provenant du transport maritime international ont atteint un nombre stupéfiant de 710 millions de tonnes métriques de CO2 en 2022, ce qui représente environ 3% des émissions mondiales totales. Malgré cette contribution importante, les émissions du transport maritime international ont notamment été exclues de l’Accord de Paris en 2015. Si les tendances actuelles de la croissance se poursuivent sans être maîtrisées, ces émissions pourraient monter en flèche pour représenter 17 % des émissions mondiales d’ici 2050. Cette projection alarmante souligne le besoin urgent de solutions efficaces et de mesures réglementaires strictes.

Cibles nationales et repères internationaux

Les pays du monde entier commencent à s’attaquer aux émissions du transport maritime avec divers degrés d’urgence et d’ambition. Le Royaume-Uni a intégré les émissions du transport maritime dans ses objectifs de zéro émission nette, tandis que l’Union européenne vise une réduction de 80% des gaz à effet de serre (GES) du transport maritime d’ici 2050. Cela comprend des initiatives telles que l’alimentation à quai pour les navires. Les États-Unis sont encore plus ambitieux, cherchant à atteindre 100% zéro GES carburant marin d’ici 2040. 

En revanche, l’approche de la Nouvelle-Zélande en matière d’émissions maritimes est encore en évolution. En 2016, la Nouvelle-Zélande se classait au 74e rang pour les émissions par pays, le transport maritime contribuant à 9% de ses émissions totales de GES. De 2009 à 2019, la Nouvelle-Zélande a connu une augmentation significative de 51% des émissions du transport maritime. La Commission du changement climatique (CCC) en Nouvelle-Zélande s’est dite préoccupée par le fait que l’objectif de l’Organisation maritime internationale (OMI) de zéro GES carburants marins d’ici 2040 pourrait ne pas être suffisant pour empêcher une augmentation de la température mondiale de plus de 1,5 ° C. Le CCC mène actuellement des consultations sur cette question afin de formuler des recommandations bien fondées au gouvernement.

Corridors verts : voies pionnières de réduction des émissions

Le déploiement de solutions mondiales à grande échelle dans l’industrie du transport maritime est une entreprise complexe. L’industrie est très diversifiée, désagrégée et régie par l’OMI, qui représente les intérêts de 174 pays membres. Cependant, le concept de « corridors verts » offre une voie prometteuse. Ces corridors sont des routes de navigation spécifiques où des mesures réglementaires complètes et ciblées, des incitations financières et des règlements de sécurité sont mis en œuvre. Un tel écosystème permet à un sous-ensemble de l’industrie d’être le pionnier de la transition vers des émissions plus faibles, servant de modèle pour une application plus large.

Innovations dans les navires verts

La transition vers le transport maritime écologique implique le développement et le déploiement de divers types de navires respectueux de l’environnement. Voici quelques catégories clés :

1. Navires qui réduisent la pollution marine ou améliorent l’efficacité énergétique

  • Ces navires intègrent des technologies de pointe pour minimiser la pollution et optimiser la consommation de carburant, réduisant ainsi les émissions globales. 

2. Navires utilisant des sources d’énergie respectueuses de l’environnement

  • Ces navires utilisent des carburants alternatifs tels que les biocarburants, le gaz naturel liquéfié (GNL) ou l’hydrogène, qui ont une empreinte carbone inférieure à celle des carburants marins traditionnels.

3. Navires à propulsion électrique

  • Ces navires sont alimentés par de l’électricité, souvent provenant d’énergie renouvelable. Ils offrent une réduction significative des émissions, surtout si l’électricité provient de sources durables.

4. Navires hybrides

  • Combinant des moteurs à carburant traditionnels avec des systèmes de propulsion électrique, les navires hybrides offrent une solution de transition qui réduit les émissions tout en maintenant la fiabilité opérationnelle.

5. Navires de propulsion à pile à combustible

  • En utilisant des piles à combustible à hydrogène, ces navires génèrent de l’électricité par une réaction chimique entre l’hydrogène et l’oxygène, n’émettant que de l’eau comme sous-produit.

La voie à suivre pour la Nouvelle-Zélande

La Nouvelle-Zélande est confrontée à un ensemble unique de défis pour réduire ses émissions maritimes. Compte tenu de l’augmentation significative des émissions au cours de la dernière décennie et de la part substantielle des émissions totales de GES que représente le transport maritime, des mesures urgentes sont nécessaires. Le processus de consultation du CCC est une étape cruciale dans la formulation de politiques efficaces. Les principales stratégies pour la Nouvelle-Zélande pourraient être les suivantes :

  • Mesures réglementaires : Mettre en œuvre des normes d’émission strictes et encourager l’adoption de technologies vertes parmi les compagnies maritimes.
  • Incitatifs financiers : Accorder des subventions ou des allégements fiscaux pour les investissements dans les navires et les infrastructures écologiques, comme les installations d’alimentation à quai.
  • Collaboration et innovation : Partenariat avec d’autres pays et des chefs de file de l’industrie pour partager les connaissances et les pratiques exemplaires, favorisant ainsi l’innovation dans les technologies de transport maritime écologique. 

Le défi de la réduction des émissions du transport maritime international est un défi mondial, nécessitant des efforts concertés de la part de toutes les nations. Pour la Nouvelle-Zélande, les enjeux sont particulièrement élevés, compte tenu de la contribution importante du transport maritime à ses émissions totales. En adoptant des solutions innovantes telles que des corridors verts et des navires verts, et en alignant les politiques nationales sur les repères internationaux, la Nouvelle-Zélande peut jouer un rôle central dans l’effort mondial visant à atténuer les émissions du transport maritime. Le processus de consultation en cours du CCC sera essentiel pour façonner un avenir durable pour l’industrie maritime de la Nouvelle-Zélande, en veillant à ce qu’elle contribue aux objectifs climatiques mondiaux tout en soutenant la croissance économique et la protection de l’environnement. 

Notre expertise 

L’équipe maritime de Sedgwick dispose d’un vaste réseau d’experts, dont beaucoup ont déjà une expérience pratique de l’industrie maritime. Avec la réputation de maintenir les plus hauts niveaux de professionnalisme et d’incarner notre philosophie de comptage bienveillant, nous nous efforçons toujours de trouver une solution pour répondre aux besoins de nos clients et de leurs clients. 

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